C’est le pluriel du mot ‘Faqiir’, qui est l’individu qui n’a pas de quoi subvenir ni à ses besoins, ni aux besoins de ceux dont il est responsable en termes de nourriture, de boisson, d’habillement et de logement.
Les gens de l’aumône légiférée (zakât): ce sont ceux qui en sont les ayants-droit et ils sont au nombre de huit. Ce sont ceux qu’Allah, Exalté Soit-Il, a cité dans Son Livre: [Les Sadaqâts ne sont destinés que pour les pauvres, les indigents, ceux qui y travaillent, ceux dont les cœurs sont à gagner (à l’Islam), l’affranchissement des jougs, ceux qui sont lourdement endettés, dans le sentier d’Allah, et pour le voyageur (en détresse). C’est un décret d’Allah ! Et Allah est Omniscient et Sage.] [At Tawba 60]
C’est le pluriel du mot ‘Faqiir’, qui est l’individu qui n’a pas de quoi subvenir ni à ses besoins, ni aux besoins de ceux dont il est responsable en termes de nourriture, de boisson, d’habillement et de logement.
On lui verse de l’aumône légiférée (zakât) ce qui il lui suffit ainsi qu’à sa famille pour une année complète.
Il s’agit du pluriel du mot ‘miskiin’, qui est celui qui ne trouve pas la moitié de ce dont il a besoin, ou un peu plus que la moitié, comme celui qui possède cent [euros par exemple] alors qu’il en a besoin de deux cents. Un tel individu se verra verser de l’aumône légiférée tout ce dont il a besoin, lui et sa famille, (zakât), pour une année complète.
Ceux qui collectent l’aumône légiférée (zakât), et qui sont désignés par les dirigeants, et qui s’occupent de la redistribuer aux gens nécessiteux.
Les chefs dont l’autorité est reconnue dans leurs pays, et dont on espère la conversion en leur versant de l’aumône légiférée (zakât), ou bien en vue de faire cesser leur mal, ou bien encore afin que leur foi se retrouve fortifiée ou afin qu’ils repoussent un ennemi parmi les ennemis des musulmans.
On leur verse l’aumône légiférée (zakât) dans une proportion susceptible de rendre leurs cœurs attachés à l’Islam [par la permission d’Allah].
L’esclave ainsi que l’esclave qui cherche l’affranchissement
L’aumône légiférée (zakât) leurs est versée afin que chacun d’entre eux retrouve sa liberté et qu’il devienne un membre utile à la communauté et qu’il puisse adorer Allah d’une meilleure manière. Elle sert aussi à la rançon des prisonniers de guerre musulmans.
Ce mot est le pluriel d’endetté, qui correspond à celui qui a une dette à sa charge.
Ceux qui sont lourdement endettés sont de deux types:
- Le premier: celui qui s’est endetté pour une raison personnelle. Il peut alors percevoir de l’aumône légiférée (zakât) afin de rembourser sa dette s’il est pauvre.
- Le deuxième: celui qui s’est endetté afin de réconcilier deux groupes de musulmans entre eux. Celui-ci aussi a le droit de percevoir de l’aumône légiférée (zakât) pour payer sa dette et ce, même s’il est riche.
Ceux qui luttent dans le sentier d’Allah
Ceux-là obtiennent de l’aumône légiférée (zakât) dans une proportion suffisante pour qu’ils luttent dans le sentier d’Allah.
Sont considérés de la même manière beaucoup d’autres actes de prédication qui sont reconnus comme étant une lutte dans le sentier d’Allah et dont l’aumône ne couvre pas tous les besoins.
Le voyageur qui est à court de vivres et sans argent durant son voyage.
de l’aumône légiférée (zakât) ce qui lui suffit pour rentrer dans son pays, même s’il est riche.
1- L’aumône légiférée (zakât) ne doit pas être versée à autre qu’aux huit catégories citées et ce, même s’il s’agit d’actes de charité et de bonté, tels que la construction de mosquées, d’écoles, d’hôpitaux ou bien de tout autre type d’actes de bien à même de recevoir des aumônes.
2- Il n’est pas nécessaire d’englober tous les différents types d’aumône légiférée (zakât) pré-cités lors de sa distribution. Il suffit en effet de la donner à l’une des huit catégories.
Comme l’a dit le Prophète paix et salut sur lui: “Aucun droit n’existe (sur l’aumône légiférée (zakât)) pour celui qui est riche ou bien qui est fort et qui peut gagner sa vie”. [ Rapporté par Abou Daoud]
Il n’est pas autorisé de donner l’aumône légiférée (zakât) à ceux qui sont à charge, comme les parents, les grands-parents, les enfants et les petits enfants ; car leur donner l’aumône légiférée (zakât) équivaut à se décharger des dépenses obligatoires à leur égard, et cela revient au final à se verser l’aumône légiférée (zakât) à soi même.
Il ne faut pas donner l’aumône légiférée (zakât) aux mécréants, lorsqu’on ne vise pas à gagner leurs cœurs à l’Islam en priorité [même si des efforts doivent être faits pour tous dans le prêche], comme l’a dit le Prophète, paix et salut sur lui: «Elle est prélevée sur leurs riches et est redistribuée à leurs pauvres» [ Rapporté par Al Boukhari].
c’est-à-dire qu’elle est prélevée sur les musulmans riches et qu’elle est redistribuée aux musulmans pauvres uniquement. En effet, l’un des buts de l’aumône légiférée (zakât) est d’enrichir les musulmans pauvres, et de renforcer les relations d’amitié et de fraternité entre les membres de la société musulmane, ce qui n’est pas permis avec les non croyants.
L’aumône légiférée (zakât) n’est pas permise pour la famille du Prophète, paix et salut sur lui, par honneur pour eux ; comme l’a dit le Prophète, paix et salut sur lui: “Certes ces aumônes ne sont que les impuretés des gens, et elles ne sont donc pas licites, ni pour Mohammed, ni pour sa famille”. [ Rapporté par Mouslim]
Ce sont les esclaves que le Prophète, paix et salut sur lui, a libéré ; comme le dit le hadith: “Certes, l’aumône ne nous est pas licite, et le même jugement s’applique aux esclaves affranchis de la famille de Mohammed “, [Rapporté par At Tirmithy] ce qui veut dire qu’ils ont le même statut et que par conséquent, l’aumône est aussi illicite pour les mawaali de Bani Hachim.
L’aumône légiférée (zakât) ne doit pas être donnée à un esclave, car son argent est celle de son maître, et s’il reçoit l’aumône légiférée (zakât), elle se retrouvera automatiquement dans les mains de son maître, puisque il est à sa charge, exception faite de celui qui veut racheter sa liberté. A ce dernier, il lui sera versé l’aumône légiférée (zakât) pour pouvoir payer sa dette envers son maître, de même que celui qui travaille pour l’aumône légiférée (zakât). Ainsi, si l’esclave travaille pour collecter l’aumône légiférée (zakât), il y aura droit puisqu’il sera alors considéré comme étant un salarié, et un esclave peut être salarié avec la permission de son maître.
Le versement de l’aumône légiférée (zakât) devient obligatoire dès lors qu’une année lunaire s’est achevée et que l’individu est en mesure de la sortir. Il n’est pas permis de la retarder, sauf en cas de force majeure, comme si l’argent se trouvait par exemple dans un pays lointain, ou bien se retrouvait bloqué, ou dans toute autre situation similaire.
Comme l’a dit ALLAH Exalté Soit-Il dans le verset suivant: [Et acquittez-en les droits le jour de la récolte . .] [Al Anam 141] [Et acquittez l’aumône légiférée (zakât).] [An Nour 56]
Et comme il est bien connu, un ordre doit être exécuté dès que possible.
Il est permis de donner l’aumône légiférée (zakât) en avance, lorsque le besoin s’en fait ressentir pour les musulmans. En effet, selon Ibn Abbas, qu’Allah soit satisfait de lui, le Messager d’Allah, paix et salut sur lui, a envoyé Omar pour collecter l’aumône légiférée (zakât) et il en est revenu en se plaiglant d’Al Abbas, en disant: “Il a refusé de me donner son aumône légiférée (zakât)”. Le Messager d’Allah, paix et salut sur lui, lui dit: Ô Omar, Abbas nous avait donné, en une fois, l’aumône légiférée (zakât) de deux années”.
Il est préférable qu’elle soit distribuée dans le pays où se trouve l’argent, mais il est également permis de la distribuer dans d’autres pays voisins ou lointains, en fonction du besoin, dans le cas où le pays lointain serait beaucoup plus pauvre par exemple, ou bien dans le cas où celui qui donne l’aumône légiférée (zakât) aurait une famille dans un pays éloigné et qui serait au même degré de pauvreté que les pauvres de son pays. Et le fait qu’il la donne à sa famille est préférable, car il donne ainsi une aumône et maintient les liens de parenté.
L’aumône légiférée (zakât) doit être sortie en nature comme cela est cité dans les textes, mais en cas de besoin, on peut donner sa valeur (en argent) à la place.
À la base, l’aumône légiférée (zakât) sur l’argent est une responsabilité de l’état, et elle ne doit pas être laissée aux gens et à leurs estimations personnelles. Toutefois, si l’état ne rempli pas ce rôle, alors il incombe à chaque individu de la communauté d’assumer ses responsabilités.
Il est possible d’investir les fonds de l’aumône légiférée (zakât) dans des projets qui présentent un intérêt quelconque pour ses ayants-droit et ce, au cas où l’on ne serait pas face à des situations nécessitant des dépenses urgentes et une distribution immédiate de l’aumône légiférée (zakât).
L’aumône légiférée (zakât) est le droit cyclique et déterminé sur les biens et il doit obligatoirement être rempli par chaque individu se trouvant dans la capacité de la verser.
Il existe d’autres droits sur les biens en dehors de l’aumône légiférée (zakât). Ces droits peuvent revêtir une connotation d’urgence et ne pas s’aligner sur un montant fixe comme cela est le cas pour l’aumône légiférée (zakât). Qui plus est, ce qui rend obligatoire leur déboursement n’est pas le fait qu’ils atteignent un seuil d’argent particulier, mais plutôt des situations occasionnelles dont la possession de l’argent est une condition. C‘est le cas de la prise en charge des parents, des proches et de l’épouse, de la prémunition contre les dégâts causés par les tragédies si la caisse de l’état ne suffit pas à elle seule…
Les taxes ne se substituent pas à l’aumône légiférée (zakât), car elle est une adoration, alors que celles-ci sont une contrainte civile, et l’une ne remplace pas l’autre.