la prosternation (soujoud) de la distraction, du remerciement et de la récitation

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Premièrement: le soujoud de la distraction

La définition le sojoud de l'oubli

Le soujoud de la distraction

Ce sont les deux soujouds que fait le prieur pour corriger l’erreur commise, par distraction, pendant sa prière.

Les causes du soujoud de la distraction

Les causes du soujoud de la distraction sont de trois types: le doute, le rajout et la diminution.

1. Le doute

Le doute

C’est le fait d’hésiter entre deux choses, ne sachant pas laquelle des deux a eu lieu.

Le doute, pour la prière, se divise en deux:

1. Le doute après la prière:

Ce genre de doute est sans effet sur la prière.

Exemple: Quelqu’un doute, après la prière du Fajr, sur le nombre d’unités qu’il a accomplie: En a-t-il fait deux ou trois ? Il ne faut pas prêter attention à ce genre de doute, à moins d’avoir la certitude d’avoir ajouté ou d’avoir délaissé quelque chose dans la prière.

2. Douter pendant la prière:

Ce doute ne peut être qu’un cas parmi les deux suivants:

A. Il doute en penchant pour l’une des deux possibilités:

Dans ce cas, il agit en fonction de ce vers quoi il penche, puis fait les deux soujouds de la distraction, après le Salam.

Exemple: Quelqu’un doute, lors de la prière du Dhohr, à propos d’une unité: Est ce la deuxième ou la troisième ? Ayant un penchant pour la troisième, il agit en conséquence en finissant sa prière et en faisant le soujoud de la distraction après le Salam.

La preuve se situe dans la parole du Prophète, Paix et Salutations d’Allah sur lui: “Si l’un d’entre vous a un doute dans sa prière, alors qu’il cherche ce qui est correct, puis qu’il fasse le Salam, puis deux soujouds” [ Rapporté par Ibn Hibbaan].

Il fait le Salam then Il fait le soujoud de la distraction

B. Il ne penche vers aucune des deux possbilités:

Dans ce cas, il fait comme s’il avait oublié quelque chose, se base sur cela, continue sa prière et fait le soujoud de la distraction avant le Salam.

Exemple: Quelqu’un prie le Dhohr et doute à propos de la prosternation qu’il est entrain de faire. S’agit-il de la deuxième ou de la troisième ? Il doit se baser sur le nombre le plus petit des deux, à savoir deux, et se considérer comme étant dans la deuxième unité, puis terminer sa prière et faire le soujoud de la distraction avant le Salam.

La preuve se trouve dans la parole du Prophète, Paix et Salutations d’Allah sur lui: “Si l’un d’entre vous doute dans sa prière et ne sait pas s’il a prié trois ou quatre unités, qu’il délaisse alors le doute et se base sur ce dont il est certain, puis qu’il accomplisse deux soujouds avant le Salam” [ Rapporté par Mouslim].

Il fait le soujoud de la distraction then Il fait le Salam

2. Le rajout:

C’est le fait que le prieur ajoute dans sa prière une inclinaison ou un soujoud par exemple.

L’on a alors deux situations possibles:

A. Le prieur s’en rappelle durant son rajout:

Dans ce cas, il doit cesser son action et compléter sa prière, puis faire le soujoud de la distraction après le Salam.

Exemple: quelqu’un prie le Dhohr et se relève pour accomplir une cinquième unité. Dès qu’il se rappelle de cela, il doit s’arrêter immédiatement pour s’asseoir et finir sa prière. Puis, après le salam, qu’il fasse le soujoud de la distraction.

B. Il se rappelle de son ajout après l’avoir fait.

Le prieur doit terminer sa prière et faire le soujoud de la distraction après le Salam.

La preuve se trouve dans le hadith d’Ibn Mas’oud, qu’Allah soit satisfait de lui, lorsque le Prophète, Paix et Salutations d’Allah sur lui, a prié le Dhohr en cinq unités. On lui dit alors: “Est-ce que le nombre d’unité de la prière a augmenté? “ Il dit: “Et pourquoi cela ? “ Il dit : “Tu as prié cinq unités” [ Rapporté par Al Boukhari]. Il fit alors deux soujouds après avoir fait le Salam.

3. La diminution:

C’est lorsque le prieur n’accomplit pas un pilier ou une obligation de la prière.

La diminution d’un pilier:

S’il s’agit du takbir de sacralisation, alors la prière est invalide, car sans ce takbir, la prière n’a pas lieu à la base. Maintenant, si l’on a à faire à un autre pilier, nous sommes alors face à deux cas de figure:

A. Le prieur s’en rappelle lorsqu’il parvient au même pilier de l’unité suivante:

Dans ce cas, on ne considère pas l’unité passée, et on la substitue par la suivante.

Exemple: quelqu’un a oublié de s’incliner lors de la première unité, puis s’en rappelle à la deuxième, alors qu’il est incliné. Cet individu doit considérer sa deuxième unité comme étant sa première, puis doit continuer sa prière sur cette base et faire le soujoud de la distraction après le Salam.

Il fait le Salam then Il fait le soujoud de la distraction

B. Il s’en rappelle avant d’arriver au même pilier de l’unité suivante:

Il lui faudra retourner au pilier oublié, le refaire, puis continuer sa prière et accomplir le soujoud de la distraction après le Salam.

Exemple: quelqu’un a oublié le deuxième soujoud et l’assise qui le précède durant la première unité, et il s’en est rappelé après s’être relevé pour la deuxième unité.

Il doit alors retourner à l’assise manquée, faire son soujoud, terminer sa prière et faire le soujoud de la distraction après le Salam.

La diminution d’une obligation:

S’il oublie une obligation durant la prière, il ne peut alors être que dans l’un des trois cas de figure suivants:

A. Il s’en rappelle avant de quitter l’endroit de sa prière:

Il fait cette obligation et rien ne lui est reproché.

B. Il s’en rappelle après avoir quitté la position de l’obligation, et avant l’arrivée du pilier suivant:

Celui là doit revenir en arrière et faire l’obligation en question, puis terminer sa prière et faire le soujoud de la distraction après le Salam.

C – Il s’en rappelle après être arrivé au pilier suivant:

Il doit continuer sa prière, sans retourner à l’obligation manquante, et faire le soujoud de la distraction après le Salam.

Exemple: quelqu’un se redresse du deuxième soujoud, dans la deuxième unité, pour accomplir la troisième unité mais il a oublié le premier tachahhoud et s’est rappelé de cela avant de se lever. Cet individu doit rester à sa place et faire le tachahhoud, puis finir sa prière, et n’a rien d’autre à faire.

S’il s’en rappelle après s’être levé, sans s’être mis complètement debout, alors il doit se ré-asseoir et faire le tachahhoud, puis finir sa prière et faire le soujoud de la distraction après le Salam.

S’il s’en rappelle après s’être retrouvé en position debout, alors il ne revient pas en arrière pour faire le tachahhoud et continue sa prière. Il doit toutefois faire le soujoud de la distraction avant le Salam.

La preuve de cela se trouve dans le hadith d’Abdoullah Bin Bohaynah, qu’Allah soit satisfait de lui, suivant lequel le Prophète, Paix et Salutations d’Allah sur lui, a fait les deux premières prosternations pour le Dhohr et s’est relevé, sans s’asseoir (pour le tachahhoud). Les gens se sont alors mis debout comme lui. Quand il eut terminé sa prière et que les gens attendaient qu’il fasse son taslim, il fit alors le takbir, en position assise, et fit deux soujouds avant de faire le taslim [ Rapporté par Al Boukhari].

Ainsi, l’on remarque de ce qui a précédé que le soujoud de la distraction peut être effectué soit avant le Salam, soit après.

La façon de faire le soujoud de la distraction

Le prieur fait le takbir, ensuite il fait deux soujouds, comme les deux soujouds de la prière, puis fait le Salam.

Problématiques :

1- Si le prieur fait le Salam, avant la fin de la prière et qu’il ne s’en rappelle qu’après un long moment, alors il doit recommencer sa prière de nouveau. En revanche, s’il s’en rappelle après un court moment, comme deux ou trois minutes par exemple, alors il la reprend là où il l’a arrêté puis fait le soujoud de la distraction après.

2- Celui qui prie derrière l’imam doit le suivre dans le soujoud de la distraction et ce, même s’il le rejoint après celui-ci.

3- Si le prieur doit accomplir plusieurs soujouds de la distraction, avant le Salam et après, alors il qu’il n’en fasse qu’un, avant le Salam.

Le takbir de la sacralisation then Il fait le soujoud de la distraction

Deuxièmement: le soujoud du remerciement

Le soujoud du remerciement

Le soujoud pour remercier Allah, lorsqu’un bien arrive, ou que se produit un heureux événement, ou bien encore lorsqu’une catastrophe est repoussée par Allah etc.

La preuve de la légitimité du soujoud du remerciement se trouve dans le hadith de Abii Bakrah, qu’Allah soit satisfait de lui, qui stipule que le Prophète, Paix et Salutations d’Allah sur lui, lorsqu’il lui arrivait un heureux événement ou bien que lui était faite l’annonce d’une bonne nouvelle, se prosternait en guise de remerciement à Allah.

La façon de faire le soujoud du remerciement

Il faut faire le takbir et se prosterner puis dire: «Gloire à mon Seigneur le Très haut» et louer Allah et le remercier, pour tout ce qu’Il a donné comme biens. Ensuite, il doit se relever de son soujoud sans takbir et sans faire le Salam.

Troisièmement: le soujoud de la récitation

Le soujoud de la récitation

C’est un soujoud fait par celui qui lit le Coran lorsqu’il récite un verset de prosternation.

La preuve du statut légal du soujoud de la récitation se trouve dans ce qui a été rapporté par Ibn Omar, qu’Allah soit satisfait de lui, et qui a dit que: “Le Prophète, Paix et Salutations d’Allah sur lui, nous lisait une sourate contenant un verset de prosternation, et il se prosternait et nous en faisions de même” [ Rapporté par Al Boukhari].

Le soujoud doit se faire lorsque celui qui récite passe par un verset qui contient une prosternation dans la prière ou bien même en dehors de la prière.

Il est à noter que le soujoud de la récitation en dehors de la prière ne nécessite pas d’avoir ses ablutions.

Le soujoud de la récitation

- Celui qui récite un verset où l’on doit se prosterner ainsi que celui qui l’écoute doivent faire le takbir pour le soujoud et dire une fois en prosternation: “Gloire à mon Seigneur le Très haut”, puis faire des invocations en disant: “Mon visage s’est prosterné à Celui qui l’a créé et lui a accordé son ouïe et sa vue par Sa puissance et Sa force” [ Rapporté par At Tirmidhy].

“O Allah, écris moi à travers elle (la lecture) une récompense, décharge moi par elle d’un fardeau, met la pour moi de côté auprès de Toi et accepte la de moi comme Tu l’as accepté de Ton serviteur Daoud” [ Rapporté par At Tirmidhy].

- Ensuite, ils doivent faire le takbir et se relever du soujoud – s’ils étaient dans une prière – et s’ils n’y étaient pas, alors qu’ils se relèvent sans takbir ni taslim.

Les versets contenant des soujouds de récitation:

sourate Al Forqan, verset numéro ( 60), Sourate Al A’raf, verset numéro (206),
sourate An Naml, verset numéro ( 25), sourate Ar Ra’d, verset numéro (15),
sourate As Sajda, verset numéro (15), sourate An Nahl, verset numéro (49),
sourate Sad, verset numéro (24), sourate Al Isra, verset numéro (107),
sourate Fossilat, verset numéro (37), sourate Maryam, verset numéro ( 58),
sourate An Najm, verset numéro (62), sourate Al Hadj, verset numéro ( 18),
sourate Al Inchiqaq, verset numéro (21), sourate Al Hadj, verset numéro (77),
sourate Al Alaq, verset numéro (19).

Problématiques :

1 – Lorsque le voyageur sur sa monture lit un verset de prosternation, il doit poser pied à terre et faire le soujoud lorsque cela lui est possible. Dans le cas contraire, il peut se contenter de faire un signe de la tête pour le soujoud.

2 – Si celui qui récite le verset le répète plusieurs fois, il peut se contenter d’un seul soujoud.

3 – Il n’y a pas de mal à se prosterner pour le soujoud de récitation, pendant les temps interdits pour la prière.

4 – Si l’imam ne se prosterne pas, alors il en va de même pour ceux qui l’écoutent, car il est celui qui doit être suivit durant la prière et ils doivent donc le suivre dans la récitation.

5 – Celui qui entend la voix de celui qui récite, sans pour autant vouloir l’écouter, comme le cas de celui qui passe à côté de lui, ou bien de celui qui est occupé à faire autre chose, alors il ne lui est pas demandé de le suivre dans le soujoud.