Louanges à Allah Le musulman doit améliorer sa position devant Allah Très-haut pendant ses prières. Cela passe par sa conscience de la grandeur d’Allah Très-haut et de ce qu’on lui doit en matière de révérence et de soumission. Ibn al-Qayyim (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit : «Le fidèle serviteur a deux attitudes devant Allah ; celle qu’il observe à Son égard pendant ses prières, et celle qu’il adoptera lors de sa rencontre avec Lui. Celui qui se comporte bien dans la première attitude, trouvera la seconde facile. Celui qui néglige la première et ne l’observe pas dument, trouvera la seconde difficile. » Extrait d’al-fawaaid, p. 200. Le musulman en prière doit se concentrer et ne s’occuper que de ce qu’il fait en restant révérencieux devant Allah. Cela lui est facilité par ce qui suit : -être réellement sincère avec Allah Très-haut. Quand le cœur s’oriente résolument vers Allah Très-haut et vers la dernière Demeure et se soustrait aux préoccupations mondaines, on accomplit ses prières avec révérence. -se représenter mentalement la grandeur d’Allah Très-haut au moment où l’on se positionne devant Lui pendant ses prières. -avoir conscience de la surveillance divine quand on est en prière. -avoir conscience du fait qu’Allah Très-haut fait face à Son fidèle serviteur pendant ses prières. A ce propos, al-Bokhari (406) et Mouslim (547) ont rapporté d’après Abdoullah ibn Omar que le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) vit un crachat sur le mur situé dans la direction de la qibla (La Mecque), le gratta, se retourna vers les gens et dit : «Quand l’un d’entre vous prie qu’il ne crache pas devant lui car Allah est devant lui quand il prie. » -veiller à la perfection de ses prières et à ne pas en perdre la récompense. A ce propos, l’imam Ahmad (18415) a rapporté qu’Ammar ibn Yassir a affirmé avoir entendu le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) dire : «Il arrive à un fidèle serviteur de faire une prière dont il n’obtient que le 10e, le 9e, le 8e, le 7e, le 6e, le 5e, le 4e, le 3e ou le ½ (de la récompense). Ce hadith est jugé bon par al-Albani dans Sahih al-Djaamee(1626) -réfléchir sur les sens des dhikr compris dans la prière et le Coran qu’il récite. C’est l’un des plus importants facteurs qui aident à se concentrer et à ne pas être distrait. -écarter de son lieu de prière tout ce qui pourrait le distraire en matière d’images, de décoration, de bruit, notamment les sons interdit comme le chant et la musique. -ne pas se retourner pendant ses prières ; qu’il s’agisse de le faire par le cœur ou par le visage. Agrave; ce propos, al-Bokhari (751) a rapporté qu’Aicha a dit : «J’ai interrogé le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) sur le fait de se retourner pendant qu’on prie. Il a dit : «C’est une intrusion du diable (cherchant à enlever au fidèle) une part de sa prière. » Un autre hadith dit : « Certes, Allah oriente Son visage vers celui de Son fidèle serviteur en prière aussi longtemps qu’il ne se détournera pas. Ne vous détournez pas quand vous priez. » Hadith jugé authentique dans Sahih al-Djaamee(1724). Ibn al-Qayyim (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit : « Le détour interdit dans la prière est de deux sortes. L’une réside dans le détournement du cœur loin d’Allah le Puissant et Majestueux pour s’orienter vers un autre qu’Allah Très-haut. La seconde consiste dans le détournement du regard. L’une et l’autre sont interdites. Allah restera orienté vers Son fidèle serviteur en prière aussi longtemps que celui-ci restera résolument orienté vers Lui. Dès qu’il se détourne de lui par son cœur ou par son regard, Allah Très-haut se détourne de lui. » Extrait d’al-Wabil as-Sayyib, p. 20. -se souvenir de la mort pendant ses prières et les arroser de larmes comme si on croyait accomplir son ultime prière. Ad-Daylami a rapporté dans Mousnadoul Firdaws d’après Anas (P.A.a) que le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit : «Souviens–toi de la mort au cours de tes prières car celui qui le fait est plus à même de les mener à bon terme. Prie comme celui qui croit accomplir son ultime prière. Evite soigneusement tout acte qui nécessite des excuses. » Hadith jugé bon par al-Hafez selon al-Maqaassid al-hassanah, p. 226 et déclaré bon par al-Albani dans Sahih al-Djaamee(849). Quand le fidèle serviteur prie de la sorte, aucune préoccupation extérieure ne l’en détourne puisqu’il demeure orienté vers son Maître devenu son unique source de quiétude qu’il ne quittera (à la fin de de sa prière) qu’avec nostalgie. Si le prieur n’est pas arabe et ne connait pas les sens du Coran et des dhikr, qu’il s’efforce dans la mesure du possible d’apprendre l’arabe pour bien saisir les sens des versets et dhikr, et les méditer et ne pas rater le mérite de la réflexion qu’ils suscitent. Quant à celui qui n’y arrive pas, sa représentation de la grandeur de son Maître et l’humilité qui accompagne ses postures debout, son inclinaison et sa prosternation, la révérence qu’il observe devant son Maître, le fait pour lui de ne pas se détourner ni par son cœur ni par son regard, sa conscience de la surveillance dont il est l’objet de la part de son Maître, son souvenir de la mort et de ses affres, et son arrosage de sa prière par des larmes, tout cela (cet ensemble de faits) suffit pour lui assurer la présence du cœur qui exclut toute préoccupation étrangère à la prière, et la concentration. Si on ne peut pas méditer sur ce qu’on récite en fait de versets coraniques et de dhikr, qu’on médite sur les actes que voilà. Allah Très-haut le sait mieux.